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 Les machins.

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MessageSujet: Les machins.   Les machins. EmptyLun 12 Oct - 16:52


GARY WARREN
39 yo • AMERICAIN • MEMBRE D'UN GANG • TRAVELERS
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i've got a war in my mind

Warren n'a jamais été un type très plaisant à fréquenter. C'est un juste tout chez lui qui use la patience et la conscience. C'est un type qui t'pompe l'âme jusqu'à n'en laisser qu'une coquille vide. C'est pas qu'il le veut. Il y peut rien, en fait. C'est juste son aigreur qui s'transmet à l'autre, qui s'transforme. Tous les gens qu'ont voulu le sauver de lui-même ont fini par simplement jeter l'éponge. A quoi ça sert d'vouloir réparer c'qui a jamais vraiment marché, hein ? L'a jamais rien demandé, juste qu'on laisse se foutre en l'air en paix... Gary a toujours eu ça pour lui et c'est p't'être c'qu'il le rend différent : savoir aller au bout des choses, même des pires. C'qu'il fallait user jusqu'à la moelle, ça le gênait pas d'le faire. S'il le fallait. C'est un type à la face placide et aux mains sales, qui malgré les regards qu'on a pu lui jeter, n'en a jamais eu rien à foutre. C'est ça qui lui permet d'avancer : D'en avoir rien à foutre de toutes ces conneries. De savoir que le passé appartient au passé et qu'il peut pas le changer. C'est pas un fataliste, encore moins un putain d'rêveur. C'est juste un type qui se sait comme il est, froid et impénétrable, muni d'une armure forgée d'amertume, parce que la Réalité dans son plus simple appareil lui colle à la peau d'puis un sacré bout de temps.

Il s'y est fait. 

Pas l'choix, qu'il vous dirait sans esquisser un sourire. Gary l'Placide qu'on le surnomme au bled, sûrement parce qu'on sait pas ce que « Placide » veut dire. Dans son groupe de bons copains, à Phoenix, on l'surnommait « le Briseur de Crânes ». « Le gars-poings d'acier ». « Beigne dans ta gueule et tu baignes dans ton sang »... Au bilan, celui qu'avait de la crasse jusqu'aux coudes à force de mettre les mains dedans mais qu'a jamais rechigné à l'idée de le faire. Alors, c'est certes pas un bon garçon, pas un type que tu présentes à papa et maman pour leur annoncer que tu vas l'épouser, mais Gary, c'est pas une rosse non plus. C'est un gars que t'achète pas quand il est déjà d'un bord. C'est un type droit dans ses bottes qu'assume ses méfaits sans s'en sentir coupable. Dans sa tête, si tout tourne pas rond, ça l'dérange pas. Il le sait. S'il se paume parfois, c'pas grave, il finira bien par retrouver sa route. C'est ça l'deal. Y'a toujours un moment ou t'es perdu et faut que t'attendes d'retrouver le bon chemin. Ça prend juste le temps, Gary est un gars patient. Il fait juste autre chose dans sa tête. 

Sa tête. C'est un endroit où t'aimerais pas être.

C'est un type qui connaît les Hommes. Ceux avec le grand H. Il les connait parce qu'il a fréquenté les bas-fonds avec eux. Les connards, il les voit venir à des kilomètres. Les salauds sont de la même trempe que lui. Les opportunistes ont foulé la même terre que ses bottes crasseuses. Et les putains... Parlons pas des putains. Mais ça lui a permis d'apprendre à connaître ces gens, à les voir venir. Tout est dans le faciès, qu'il dit souvent. C'est un petit trait, une mimique, un sourire, qui t'donne la personne entière sur un plateau d'argent et qui lui permet de comprendre à qui, ou à quoi, il a à faire... C'qui fait qu'ses yeux et son instinct sont ses meilleurs alliés dans c'monde... Ils se sont affûtes avec le temps, encore plus d'puis l'Apocalypse... Il a aussi le passif qui va avec sa gueule patibulaire, sa mine morne, ses airs antipathiques qui t'donnent pas envie d'lui proposer le gite ou le couvert. Sûr, il inspire pas confiance, pourtant, à partir du moment où on lui accorde ça, c'est bien la toute dernière chose qu'il abandonnera. C'précieux, qu'il croit. Il sait pas c'que ça vaut, mais il y tient... 

C'est un peu tout c'qui permet au Monde d'pas totalement s'effondrer...
C'est c'qui lui permet d'pas perdre pied.


and blood on my hands

Gary a pas de style propre, pas de choses à lui. Son physique s'résume à ce qu'il est. Un type, grand, p't'être même trop, sous des airs patibulaires, une mine sombre. Des yeux bleus glaçant qu'certaines ont eu la chance de trouver beau, d'autres moins, mais qui transmettent un grand vide, comme celui qu'il a à l'intérieur. C'pas comme si y'avait énormément à dire sur le lot, pas comme si c'était une gravure de mode. Y'a bien eu Rose pour tenter d'en faire quelque chose, mais Gary se sent lui que dans ses bottes de moto avec sa veste en cuir, des jeans usés, mais pratique, des T-shirt ou des pulls simples. L'a jamais eu besoin de plus pour se sentir lui, ni de moins pour se sentir nu. La silhouette élancée, les muscles secs sur sa carrure voûtée, Gary n'a pas la tête d'un type qu'on veut approcher et étrangement, ça l'arrange bien.

a storm is coming

Y'a des jours comme ça, où l'Karma te fixe et t'dit : Toi, mon gars... Tu vas galérer dans la vie.

Du coup, j'suis né au Nebraska, à Hastings. Et j'crois que naître dans un coin aussi pourrie sur terre, ça forge la destinée. Tu pars tout de suite avec un sacré boulet aux chevilles... Pour te résumer brièvement l'idée, Hastings, c'est un ville de bouseux fanatiques des armes, qui au lieu de se comparer directement la bite pour avoir du concret s'balade avec un équipement digne de l'armée pour faire bon. L'genre d'endroit où si tu touches les seins de la mauvaise fille à papa, t'es pas sûr d'en réchapper entier. Là-bas, même les mamies portent des flingues dans leur collant... Hastings, c'est un coin du monde où on a rassemblé tous les cons pour qu'ils procréaient et se multiplient. Le problème, c'est qu'ils le font vite. Hastings, c'est surtout une ville où on se fait mortellement chié. Là-dessus, j'imagine que c'est parce que y'a rien à faire que les gens ont commencé à se jeter sur toutes les armes qu'ils croisaient. Et y'a rien d'autres à dire sur Hastings.

Ma mère a assez vite compris qu'Hastings était une sorte de voix de garage où on range les vieilles caisses qu'on touchera plus. Mon père, lui, était trop porté sur la boisson pour s'en rendre compte. C'qui fait que quand ma mère s'est barrée sans me mettre dans ses bagages parce que j'étais probablement encombrant, mon père a mis trois jours à réaliser qu'elle était plus là... Et d'elle, il me restait qu'une photo sur une commode qu'a trop pris la poussière et le soleil et un vague souvenir amer. Surtout, les mots d'mon père à son propos et les cent milles lettres d'amour qu'il a pu lui écrire. On pouvait lui reconnaître ça : L'était p't'être con, mais il l'aimait. Son départ l'a rendu plus con encore et il en est tombé plus profondément dans l'alcool. P't'être qu'il avait juste besoin d'un prétexte.
J'me souviens d'une rébellion et d'une sacrée correction. J'me souviens qu'une fois, j'ai osé la traité de putain, qu'elle était qu'une lâche pas foutue d'assumer ses responsabilités. Mon père m'a collé une dérouillée. J'avais peut-être quinze ans, mais lui en avait le triple et ses bras faisaient la taille de mes cuisses. L'aurait pu m'envoyer à l’Hôpital juste pour me faire comprendre une chose : On insulte jamais les mamans. Y'a quelque chose de probablement sacré dans l'histoire que j'ai pas tout à fait compris, mais soit : Les mamans, on y touche pas.

J'te raconte ça, et tout de suite, ça met les deux pieds dans le plat. J'te précise quand même la chose : Mon père a jamais été méchant. Mais il a laissé ses marques et m'a fait comme j'suis aujourd'hui. D'une certaine manière, il a surtout fait en sorte que j'me tire vite d'Hastings avant de devenir comme lui.

J'me suis barrée loin. J'avais besoin de mettre de la distance entre Hastings et moi, pour laisser derrière ce début d'vie. J'avais besoin d'être personne et de devenir quelqu'un ailleurs. J'ai terminé à Phoenix, dans l'état du Mississippi, et j'ai écumé les bars en essayant d'me trouver un boulot. J'ai fini derrière le comptoir à servir le client, en m'passant un petit verre aussi, au passage. C'était pas glorieux, mais j'm'en contentais. J'étais un putain d'indépendant, un type qu'avait de compte à rendre à personne. 
Le boulot, c'était dans un pub de motards. Autant au début, j'avais pas trop ma place et on m'a mainte fois maltraité. Mais a force, je me suis fait des potes, des amis, qu'ont fini par me respecter et m'accepter. Hastings et mon père étaient loin, et on m'proposait une sorte de famille. J'savais pas trop dans quoi j'me lançais à l'époque, j'en avais pas grand chose à foutre, c'était juste faire partie d'un tout qui importait. C'comme ça que je me suis retrouvée dans ce gang de motards. J'ai eu ma première veste en cuir, mon premier tatouage, ma première moto. Puis j'ai fini par toucher à mes premières doses de drogues. 

C'était le genre d'endroit ou tu prenais facilement des engagements et des responsabilités. Au début, on te demande rien, puis on te demande de vendre, puis on te demande de faire plus, et toujours plus. Tu l'as dans l'os très rapidement, parce que sans comprendre, t'es pris dans ce cercle.

Bizarrement, ça m'allait ; j'étais pris, certes, dans ce cercle infernal, dans une sorte de descente aux enfers qu'allaient forcément m'envoyer toucher le fond, mais ça m'allait... Joey était avec moi. 

Joey, c'était mon pote. Un type qui jouait les gros bras mais qu'était sympa. Il dealait pour la thune, pour le pouvoir. Qu'abusait des substances aussi. Mais on faisait partie de l'équipe, avec le grand patron, Graam, qu'était tordu à souhait mais qui tenait son équipe d'une main de fer. M'a souvent demandé des services que j'ai toujours accepté de rendre, par volonté d'être accepté... Avec Joey, on faisait la paire... J'vous raconte pas combien de fois j'ai dut aller le chercher en taule pour le sortir de là. J'vous raconte pas combien de fois il m'a amené dans ses emmerdes avec lui. Y'a toujours « une fois » de trop dans ce genre d'histoire, et j'l'ai compris en me prenant une balle au milieu d'une altercation à la con. J'ai failli y passer, mais finalement non et les choses ont changé.
D'une part, Graam a compris que je lui étais utile, que j'donnais bien les coups. D'une certaine manière, il avait fini par me considérer comme un fils. J'ai passé près de dix ans à ses côtés, à lui obéir docilement, jusqu'à ce que je manque de canner et qu'il me donne d'autres responsabilités...

Des problèmes avec les flics, j'en ai eu. On a déjà essayé d'me faire tomber. Sans jamais complètement y parvenir. Mais à Phoenix, j'étais désormais le loup blanc.

Je me suis même marié, une fois. J'dis ça, comme si c'était vraiment du passé, alors que non. On l'est toujours, sans l'être. Avec une chouette nana, qui s'appelait Rose. Une fille que j'ai bousculé un soir dans un bar, lors d'un road trip que j'avais entamé avec Joey. Nos premiers mots ? Des insultes. Les suivants ? Après un coup de main pour l'empêcher de se faire kidnapper par un ex copain un peu trop con, des mots doux sur son matelas après une folle partie de jambe en l'air. Ç'aurait dut s'arrêter là. Comme pour toutes les autres nanas qui se couchent pour un coup d'un soir, c'est au petit matin que tout se finit. Mais pas avec Rose. Sans doute parce qu'à l'époque, c'était un type d'échange très nouveau pour elle, et j'étais un type sûrement pas comme les autres non plus.
Fallait dire qu'elle... Elle était pas comme toutes ces nénettes que j'ai pu rencontrer. Elle avait ce petit caractère, cette capacité à me tenir tête sans craindre pour sa vie. Et c'était beau. Elle était interne en chirurgie à l'époque, mais elle était pas là pour m'soigner. Pas comme toutes ces femmes qui s'veulent infirmière et qui cherchent un homme à réparer. Nan. Rose, elle m'prenait comme j'étais. Au début, c'était pas simple, parce qu'on vivait loin, l'un de l'autre. Mais un soir, elle m'passa un coup de fil en exigeant de me voir. Le lendemain j'étais devant chez elle, et j'apprenais qu'elle était en cloque.

Les choses s'sont accélérées. Elle a pas avorté, on en a pas vraiment discuté. Disons qu'ça s'est fait naturellement, comme si c'était comme ça qu'ça devait se passer et pas autrement. Elle a pris ses affaires, elle est venue à Phoenix. Elle connaissait rien de l'endroit, mais ça lui faisait pas peur. J'étais là.

Mais j'étais con surtout. Et j'ai pas changé pour deux sous, même si je l'aimais. J'l'aurais pas épousé sinon.
J'aurais pas aimé comme un dingue cette femme qui m'a donné un fils. Norman. J'pouvais en parler pendant des heures, avec Graam, de mon môme. Même défoncé, lui me parlait de son gamin, Max, qui grandissait trop vite, et moi j'lui disais à quel point mon fils était chouette, et ma femme parfaite. On se demandait souvent pourquoi elle restait avec moi. Pourquoi j'étais avec elle. C'est une question que j'me pose encore.

Y'avait un revers à cette médaille.

La drogue, l'alcool, puis finalement ma réputation, ont fini d'me rendre connu auprès des gens, même des nouveaux. J'avais la gueule usée par les substances et les traits patibulaires, et on savait que je cognais fort. Encore plus quand Graam me le demandait. J'avais mes méthodes qui se passaient d'mots, on m'savait direct et pragmatique. J'sais pas combien d'gosses paumés j'ai fait chialer juste par ma présence en leur disant qu'j'espérai pas avoir à revenir, qu'y'aurait pas de deuxième chance pour eux. Quand fallait un exemple, j'rechignai pas à en donner un. C'était dommage, mais fatalement inévitable. 
Cinq ans de plus dans ce merdier jusqu'à ce que Rose pète un câble pour prendre ses clics et ses clacs et se tirer de là avec mon gamin. Elle en pouvait plus, de mon comportement, de mon boulot si on pouvait appeler ça comme ça, de mes amis, de ma famille. Elle en pouvait plus de cette vie et des disputes. Elle m'a foutu dehors, elle s'est tirée, avec Norman, et elle m'a laissé au fond du trou avec comme ordre d'me reprendre ou j'le reverrais plus.

J'l'ai haï. Fort. J'ai eu envie de la cogner aussi, plusieurs fois quand j'étais au fond du trou, comme au fond de la bouteille. Mais j'ai jamais franchi le pas. Après six ans d'amour, elle me foutait dehors comme un chien, et démerde toi pour survivre à tout ça. Fallait que je me reprenne en main qu'elle disait...

Puis un coup de fil.

Mon père était en train de crever dans son trou à rat. Il lui restait pas longtemps et il voulait que j'l'enterre, j'lui devais ça. Graam a compris, m'a laissé me barrer. Retour au Nebraska, retour à cette grognasse d'Hastings. Rose est venue me tenir la main, avec Norman, pour passer ce moment.

C'est la bouteille qu'était en train d'embarquer mon père. Cancer du foie, cirrhose, ou une connerie de ce genre. J'ai passé ses derniers jours à ses côtés, à l'écouter baver l'amour qu'il avait pour Maman jusqu'à son dernier souffle.

Du vieux, c'en était fini. 

J'y ai laissé une partie de moi, là-bas. A voir mon père finir comme ça, à pleurer une femme qui voulait plus de lui depuis des années, j'ai pas eu envie de terminer comme ça. J'ai fait ce qu'il fallait, j'ai pris du temps pour faire des efforts. Baisser ma consommation d'alcool. Essuyer des crises de manque. Me sevrer de la drogue. J'étais ruiné à l'intérieur, mais j'pouvais encore faire un truc de cette carcasse défraîchie. J'pouvais récupérer ce que j'avais perdu,

J'suis rentré. Et j'ai passé les semaines suivantes A m'sevrer de la drogue progressivement. J'ai passé des soirées horribles à m'cogner contre les murs tellement le manque me faisait mal, j'avais l'impression qu'on me brûlait de l'intérieur ou qu'un diable essayait de sortir de mon corps... J'ai remplacé la drogue par deux fois plus d'alcool, pour compenser... J'savais pas pourquoi je faisais tout ça, mais y'avait un truc qui m'y obligeait. La folie, tu m'diras. Sûrement. Tout ce que je voyais, c'était que c'était pour Norman. Et pour Rose aussi.

Et pour moi surtout.
Graam m'a aidé. Il l'a fait comme un père devrait l'faire pour son môme. Comme un frère pour la chair de sa chair. Joey a fait la même.

A Phoenix, j'me suis fait de nouveau oublier. J'voulais redevenir personne.
Jusqu'à trouver qui je suis vraiment.
on the highway to hell

Puis je sais pas trop ce qu'il s'est passé.

C'comme si tout s'était soudainement péter sauvagement la gueule sans que ça soit compréhensible. Au début du mois de septembre, les infos se sont mises à cracher des conneries, à les débiter à la pelle sans que ça ait de sens pour nous. Faut dire que je me sentais plus concerné par ma relation avec Rose et l'absence de Norman pour vraiment prêter attention à tout ça... Puis tout est parti à vau-l'eau.
Vraiment.

Les médias se sont mis qu'à parler de ça, en continue, jusqu'à ce que les membres du club commencent à s'inquiéter. Graam se disait que c'était une bonne idée de rester grouper, ensemble, de pas trop s'éparpiller, de rester calme. Au fond, il était pas trop questions de faire confiance à la police ou aux autorités, tout ça parce qu'on avait jamais eu vraiment de très bonnes relations. Sur le coup, ça se tenait. Je passais mes soirées au téléphone avec Rose pour avoir de ses nouvelles, pour l'écouter, pour savoir si Norman allait bien. Elle répondait toujours...

Puis les lignes ont fini par saturer, et la dernière information que j'ai eu d'elle, c'était qu'elle était transportée au stade Century Field par les militaires avec Norman, pour être à l'abri. J'saurais pas dire si sur le coup j'ai trouvé que c'était une bonne idée ou pas. Tout ce que je me disais, c'était qu'au moins ils étaient ensemble, et qu'il fallait que je les retrouve.
J'étais prêt à en informer Graam, à me barrer convenablement pour le coup, à lui dire qu'il fallait qu'on bouge. Le soir-même, je me rendais chez lui dans le but de lui parler, pour le retrouver avec Max, son fils, dans sa cuisine, autour de la table. Des mines abattues, du genre à pas comprendre ce qu'il se tramait. Sa femme était morte quelques heures plus tôt. Elle avait attrapé le virus, qu'il avait dit. Il comprenait pas pourquoi, ni comment. Il était détruit. Elle était tombée malade et quand on était venu pour évacuer le quartier en urgence, les militaires avaient refusé de l'amener. Ils étaient restés, tous les deux, en famille, avec cette femme qui mourrait à petit feu.

Il s'était refusé à l'abandonner.

J'ai pas cherché à plus loin, au fond je comprenais vraiment. Et j'prenais surtout conscience que ce virus était une sacrée crasse. Pire encore... Quand la femme censée être morte de Graam s'est pointée dans le salon en grognant, le regard vide, avant de se jeter sur son mari veuf pour le dévorer, j'ai pigé que c'était encore plus grand que ce que j'imaginais. Ce que disaient les infos, sur ces virus qui rendait les gens agressifs, sur les conséquences...
Le sang a commencé à gicler, à mesure que mon ami se faisait dévorer. Max savait plus quoi faire, il était prêt à se ruer pour que sa mère lâche son père. Mais je l'ai choppé par la taille, et j'ai décampé de là en vitesse en lui hurlant de se taire. J'l'ai jeté sur le siège passager de mon pick up, et j'ai taillé la route en enfonçant le champignon.

On pouvait pas rester. On pouvait pas continuer comme ça. Le temps de faire un crochet chez Joey pour le récupérer, de prendre quelques unes de nos armes en complément, on a tracé pour quitter Phoenix en vitesse, direction Seattle.

time to meet the devil

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HOPE SERENA COOPER
31 yo • AMERICAINE • SECRETAIRE • CENTURYFIELD
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i've got a war in my mind

«  Il fallait un brouillon avant le chef-d’œuvre.  » ou «  J'suis passé avant, et j't'ai rien laissé  ». 

C'était ce qu'on avait l'habitude de se dire avec mon frère, quand on était ado. Des méchancetés d'enfant qui ne peuvent pas accepter que leurs parents les aiment autant l'un que l'autre. Sauf que dans les faits, je crois qu'entre Daryl et moi, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Aujourd'hui, ça me fait sourire. Mais ça n'a pas toujours été le cas, et nombre de fois je me suis retrouvée vexée par ses propos, nombre de fois j'ai éclaté de rage, à m'en rouler par terre comme une infâme gosse capricieuse qui ne pouvait admettre qu'on lui dise ces mots... La complicité que j'ai aujourd'hui avec mon frère tient du miracle. Mais quoiqu'on puisse en dire, c'est mon frangin, et ma dernière famille. C'est avec Daryl que je me suis faite, au moins les vingt premières années de ma vie. Daryl, qui m'a très souvent envoyé mes défauts à la figure pour me faire mal. Qui m'a trop souvent reproché mon comportement enfantin, à défaut de m'aider à mûrir, de me comporter comme une princesse exigeante devant ses petits sujets...

Je ne sais pas. 

Aujourd'hui, je suis sans doute toujours cette infâme garce arrogante, bien incapable de mettre de l'ordre dans sa vie comme dans sa tête et qui n'a jamais été foutu de le faire, celle qui change d'humeur comme de chemises tous les trois minutes et qui ne lâche jamais le morceau même si elle a tort et qu'elle ne veut pas l'admettre... Je suis sans doute celle qui fait tout pour obtenir ce qu'elle veut, sauf que quand on sait que tout ce que je veux, c'est que mon frère et moi restions ensemble, comme une famille, les choses se mettent doucement en perspective. La vie implique trop souvent des sacrifices, les miens, je les ai fait sur ma personnalité. J'ai laissé de côté des choses pour revenir vers lui, et vers ma nièce, pour remettre les pièces ensemble en essayant que ça ait du sens.
Je me suis souvent montrée égoïste et individualiste, mais j'essaye de penser au pluriel et de relever le nez de mon petit nombril. A la mort des parents, les choses ont pris un autre tournant en fait... Je me suis montrée bien assez tôt survivaliste et indépendante, débrouillarde comme pas deux, mais j'ai souffert de ce départ soudain. Maman comprenait pas quand elle le pouvait encore, elle comprenait pas ce que faisait sa fille avec sa vie. J'ai suivi ma voie, même si elle ne convenait pas à ma famille, et je l'ai fait toute seule lorsqu'il ne restait que moi pour assumer. Mon existence a été surtout un patchwork un peu décousu de plusieurs instants, je n'ai jamais réussi à m'engager trop durablement quelque part, ou j'ai souvent fait les mauvais choix, et quand je regardais la vie de mon frère en parallèle, j'ai toujours eu l'impression d'avoir eu raison.

Je crois que le seul qui a eu mon coeur, c'est CM Punk.
Et ne rigolez pas, c'est vrai. 

J'ai eu besoin d'un grand coup dans le coeur pour commencer à prendre des responsabilités, pour que tous mes atouts me servent enfin à quelque chose et que je puisse consciemment les exploiter. Être débrouillarde ne suffit pas toujours, et quand je me suis cassée la figure de mon piedestal, à la mort de papa et maman, j'ai compris qu'il fallait que je grandisse, que je ne pouvais plus être cette adolescente toujours en révolte contre le monde, et qu'on pouvait avoir besoin de moi. Je suis revenue à la ville que j'ai quitté, pour me rapprocher de ce qui me rester de mon enfance, et j'ai tenté de reconstruire un semblant d'existence.

Un nouveau départ.
Et à bien y regarder, ça nous a plutôt bien réussi jusqu'ici. 

Pourvu que ça dure.


and blood on my hands

Un petit mètre soixante à peine dépassé, pour une cinquantaine de kilos, les plusieurs journées de deuil m'ont aidé à perdre du poids, et ma courbe varie selon l'humeur et les activités. J'ai toujours été menu, je suis devenue un peu maigrichonne à force... J'aime les beaux habits, et mon compte en banque n'arrête pas de me dire que ce n'est pas une bonne chose. Pourtant, il n'y a rien de mal à vouloir se sentir jolie. Les cheveux longs et bruns, toujours beaux et soyeux, j'ai toujours eu l'habitude d'être propre sur moi et soignée, rapport au boulot, si je ne suis maintenant plus tout à fait du style à me la raconter comme une gravure de mode, je ne suis pas non plus à plaindre et je prends soin de moi avec les moyens du bord. 

a storm is coming

Je suis née le 1er février. J'étais une enfant attendue et désirée. Après six ans coincés en tête à tête avec Daryl, mes vieux se sont dits qu'en avoir un autre serait pas une si mauvaise idée. Du coup, voilà. Si je devais vous peindre le portrait de chez nous, je crois que le stéréotype de la famille parfaite américaine est plutôt parlant. Papa, maman, deux enfants (un garçon et une fille), un chien et un pavillon à l'orée de la ville, le break familiale... Bref, un tableau que beaucoup connaissent. Il ne s'est jamais rien passé de marquant durant cette période. Mon père était un type fabuleusement normal, ma mère une femme au foyer dévouée à ses enfants, mon frère un sale con et tous les cinq matins un type bien... Le seul drame qui a pu éventuellement nous toucher, c'est la mort de notre poisson rouge à mes quatre ans. L'un des moments les plus tristes de mon enfance. Rien, comparé à aujourd'hui. 

L'adolescence, par contre, c'était une autre paire de manche. Si j'ai été une gamine adorable, j'ai eu de la ressource pour me montrer parfaitement détestable... Une harpie avec Daryl pour lui faire payer les crasses qu'il me faisait, une furie avec mes parents, et du genre à envoyer bouler la terre entière pour des trahisons imaginaires. Mes enseignants me détestaient, j'avais des amis in mais chiants, j'étais plutôt du genre solitaire dans ma tête et pas du tout à vouloir m'investir où que ce soit. Du coup, les cours sont passés à la trappe, et j'étais bien plus intéressée par les soirées qu'on faisait entre copains. Quand tu ajoutes à ça que le lycée est une période bien ingrate pour des adolescents qui se cherchent, tu vois un tableau d'ensemble un peu dégueulasse. J'ai été ingrate. Souvent. et du genre bagarreuse en plus, qui ne supportait pas qu'on lui tienne tête. Là-dessus, y'avait que mon frangin pour me surpasser. Bref, des colles, j'en ai fait, je crois que j'ai mieux connu cette salle de retenue que quiconque. Mais j'ai jamais été jusqu'à me faire mettre dehors, au plus grand soulagement de mes parents. Et à la maison, les choses se résumaient à des grands silences lorsqu'on était en famille, et des hurlements stridents entre nos chambres, à Daryl et moi. Y'avait heureusement Heather pour m'aider à me changer les idées. On vivait les mêmes choses, sauf qu'elle avait quatre exemplaires d'un Daryl moyen dans sa piaule, autant dire qu'elle avait ce qu'il fallait pour me tenir. Et cette nana, je la connais depuis trop longtemps pour m'en souvenir. C'est de loin ma meilleure et surtout ma seule amie.
Enfin, arriva le moment où Daryl quitta la maison, puis vint mon tour. Le frangin avait rapidement trouvé un job, même une petite amie plutôt sympa avec qui il commençait à faire sa vie. Pour moi, les parents étaient un peu plus inquiets. Je ne me distinguais pas des autres, mise à part pour faire des conneries, ou pour ne rien faire, je n'étais pas plus intelligente qu'un autre, bien loin de ces grosses têtes qui allaient à l'université... Bref, si les vieux étaient prêts à me payer des études très coûteuses pour que je fasse quelque chose de mon existence, j'ai plutôt décidé de mettre les voiles et de choisir ma voie sur le tas.

En fait, au début, je me suis tirée de Seattle et sa banlieue pour entamer un road trip, y'avait Heather avec moi qui avait autant besoin de prendre ses distances. Sauf qu'arrivait à Chicago, la voiture tomba en panne et plus assez de thune pour payer des réparations. On s'est terrées dans un bar et j'ai dégoté un job sur un gros coup de bol, en passant la soirée puis la nuit avec un avocat de la ville. Un type plus âgé qui entendait savouré un petit moment intime, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il était marié. En fait, ça s'est terminé entre quatre yeux avec un odieux chantage : "T'as une femme, j'ai besoin d'un job. Si tu m'en trouves un pas ingrat, je fermerais ma gueule". Monsieur tenait assez à sa chère et tendre pour me proposer un emploi de secrétaire dans son cabinet d'avocat, puis, c'était la première fois qu'il faisait "ça" avec une autre que sa nana. L'a fallut que je fasse des efforts, mais c'était cool. Et on a même continué avec Monsieur à se fréquenter le caleçon pendant quelques années.

Bref, ma vie a commencé un peu comme ça, avec un job qui payait le loyer, Monsieur qui me faisait sentir femme sans me demander en mariage, Heather comme colocataire et des journées bien remplies où j'oubliais de penser. Un seul rituel : les soirées pyjamas crèmes glacés sur-maquillées devant des matchs de catch à la télévision avec la copine. Le grand n'importe quoi ! Mais un moyen sûr de décompressé face à tous ces connards en cravates. Les seules moments fixes dans ce bordel, c'était Thanksgiving et Noël en famille, les coups de fils aux anniversaires, et basta. Si j'étais indépendante, ça n'était souvent pas génial à voir. Jusqu'à mes trente ans, on peut dire que j'ai su profiter de ce qu'on me donnait. J'ai bien tenté de me caser, sans y parvenir, vu mon rythme de vie convenait jamais pour rien. Et c'était toujours plus facile de profiter de Monsieur quand on avait le temps. Pour avoir une famille, un mari, pour avoir des enfants : Non merci... Sûr, ça inquiétait beaucoup maman, qui me tannait tout le temps pour que je lui ramène un copain. Et qui à côté, me parlait de Daryl, de sa merveilleuse femme qu'a fini par se barrer pour un autre plus friqué, de son adorable petite fille qui faisait d'elle une grand mère comblée. Et j'avais beau lui répéter que penser à être mère me donner de l'urticaire, elle ne voulait rien savoir. 

Dans les faits, je me voyais pas faire autre chose. J'avais une vie. Presque chouette. Mon patron était peut-être mon amant et le boulot pas toujours folklo, il y avait mieux à faire... Mais j'avais accès à des trucs chouettes, je rencontrais du beau monde, et je gérais l'emploi du temps d'un homme bien placé... En sortant du lycée et en me tirant de Seattle, ça avait été pour moi une sorte de libération. Je n'avais pas besoin de prendre des engagements, je n'avais de compte à rendre à personne. J'étais bonne dans mon job. Alors, certes, je courrais partout et je n'avais pas beaucoup de temps pour moi... Mais la petite vie rangée de Daryl me faisait surtout froid dans le dos. J'étais pas prête à abandonner le p'tit truc sympa pour une zone de floue et d'incertitudes. Pourquoi se passer la corde au cou quand on peut brûler la mèche par les deux bouts  ? Ça a été le sujet de grandes discussions lors des repas de Noël, pour sûr. «  Pourquoi tu te poses pas, Hope  ?  », « quand est-ce que tu nous présentes ton copain ? », ou encore «  avoir quelqu'un pour te soutenir, c'est une bonne chose  »... Un charabia qui sonnait creux. Très peu pour moi...

Enfin...

Jusqu'à l'appel de Daryl, en plein été. 

Pour me ramener à Seattle, parce que les parents s'étaient faits emplafonner par un camion au retour d'une séance de cinéma. J'ai eu du mal à y croire, à réaliser. Dans ma tête, ce n'était pas possible, et je n'étais pas sûre de me faire réellement à cette idée saugrenue... Monsieur m'a envoyé là-bas sans trop broncher, un peu triste et désolé, à croire qu'il éprouvait de l'affection pour moi. Heather m'a déposé à l'aéroport en s'inquiétant pour moi. Devoir remettre les pieds à Seattle a été étrange. On s'est retrouvé, avec le frangin, dans la maison familiale. Son ex-femme et ma nièce se sont pointées aussi, pour nous soutenir. Cette grande bâtisse, vidée de ses habitants, avec deux fantômes à l'intérieur qui ne se connaissaient pas... Des silences pesants et des discussions creuses sur nos existences, à se regarder en se disant « comment on va bien pouvoir se revoir sans papa ou maman  ?  »...

J'ai pris la décision de revenir m'installer dans la même ville que lui. Retour au source. Il fallait que je vide mon appartement et pose ma démission, mais ça restait du détail. Juste le temps d'un détour. Ou plus ?

Mais faut croire que le monde avait déjà la réponse à cette question.  
on the highway to hell

Je me suis retrouvée coincée à Chicago, dans mon appartement, avec Heather. Le temps de faire des cartons sans reprendre la direction de Seattle tout de suite, histoire de dire au revoir aux gens que je connaissais là-bas. Daryl était au courant, et parfaitement d'accord avec ça. Il me disait de prendre mon temps, mais de faire attention. De passer le bonjour à Heather aussi, qu'on allait pas revoir avant un moment parce qu'elle avait quelques obligations à régler avant de pouvoir revenir sur Seattle.

Ça m'a permis de me changer les idées.
Ça a permis au monde de changer tout court.

En quelques semaines, les informations se sont mises à cracher les mêmes insanités. On est passés des disparitions et des agressions à des mouvements de population, à l'apparition de l'armée dans notre quotidien. A l'apparition d'un virus extrêmement violent qui a changé notre quotidien. J'ai repoussé mon départ pour Seattle de quelques jours encore, et Daryl me disait que la ville n'était pas au mieux de toute façon. Qu'eux aussi avaient les mêmes problèmes, que c'était intenable.

Sauf que Chicago est tombé, très vite. Trop vite. En à peine quelques jours, la situation est passée de « sous contrôle » à « ingérable ». On s'est terrées dans notre appartement avec Heather, en restant sur nos réserves, en observant la rue de notre abri sécurisé à la va-vite. A nous demander de comment la situation était passée de « pas terrible » à « complètement merdique ». Mes derniers mots avec mon frère ont été de se retrouver au Centuryfield quand j'aurais réussi à quitter Chicago.

Que je devais quitter Chicago, qu'importait la manière.
Le soir même, on s'est décidées avec Heather à mettre les voiles, c'était plus gérable. On a préparé un sac de voyage, et on s'est grouillées d'aller jusqu'à notre voiture. Le temps de charger les sièges arrière avec nos affaires, des gens nous approchaient, et ils n'étaient pas comme nous. Pas vivant. On a pas attendu d'en savoir plus. Heather a pris le volant et on s'est tiré le plus vite possible. On est passé par les petites rues, sans pouvoir relever le pied de l'accélérateur. Fallait pas qu'on s'arrête, jamais.

Et on a eu un mal fou à s'en sortir. Quand on a réussi à prendre le large, et nos distances, c'était pour prendre la direction de Seattle et jamais dévier du trajet.

Direction Centuryfield.

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MessageSujet: Re: Les machins.   Les machins. EmptyLun 12 Oct - 17:17


REESE BROOK O'CONNELL
30 • AMERICAINE • LIBRAIRE • EMERALD FREEDOM
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i've got a war in my mind

J'me sens d'humeur philosophe ce soir. Ça fait longtemps que j'ai pas eu quelqu'un a qui parler...

On peut débuter là et parler de comment deux ans d'enfer change n'importe quel personne sur terre. Comment côtoyer des morts nous fait mourir nous aussi, à l'intérieur. Je vais pas dire que c'était pas couru d'avance. J'ai longtemps espérer que les âmes les plus pures arrivent à survivre, avant de me rendre compte que c'est elles qui se font bouffer en première. Mais faut croire que le mal, c'est comme la gangrène. Il se cache dans des détails insignifiants dont on avait pas tenu compte dans un premier temps et nous prend à la gorge avant même qu'on se rende compte que ça nous gratte.

Je devrais arrêter de vous baver des conneries de ce genre pour en venir directement au fait : J'vais pas vous dire que j'étais déjà préparer à devenir le repas le plus apprécier du coin, ça serait vous mentir. On comprend pas même quand ça nous tombe sur la pomme. Mais j'ai lu tellement de livres en tout genre de paranoïaques fantasmant sur la fin du monde que quand toute cette merde a commencé à nous éclabousser, j'ai pas été la plus prise de court. On peut pas en dire autant de mes voisins qui ont, au sens propre comme au figuré, assez mal tournés. Je viens d'un coin ou si t'es pas débrouillarde de base, t'es sûr de mal finir. Alors j'peux dire que la vie en elle-même m'a formée pour que je devienne une survivante.
C'est un peu ce que j'ai toujours fait. Survivre, je veux dire. Je vais pas m'en plaindre parce que je sais que tout aurait pu être pire. J'crois que c'est également l'une des phrases que je dis le plus : "ça aurait pu être pire".  Quoi qu'on en dise, savoir que je pourrais être le quatre heure du type à la sale gueule me fait apprécier les petites choses de la vie plus facilement. Avant, j'avais l'impression de pas vivre. D'être en pause, constamment. Genre, comme si je voyais ma ligne de vie défiler devant mes yeux sans pouvoir y prendre part. Vivre dans une peur indicible et invisible finalement, une peur propre au commun des mortels qu'on a réussi à nommer "Névrose" pour faire propre sur le papier. Aujourd'hui, même si notre situation est carrément pas enviable, être le potentiel repas de la quasi-totalité de la population mondiale m'a fait prendre conscience d'énormément de choses. La première, c'est que j'ai de très bonnes raisons aujourd'hui d'avoir peur et de fuir.

Mais surtout que j'ai pas envie de mourir. En soi, c'est déjà une bonne nouvelle. Disons que j'ai moins envie de crever en me faisant becter par un pauvre type qu'a pas été foutu de courir plus vite. J'l'aurais trop mauvaise. La seconde, c'est que même si je déteste les Hommes en générale en tant que bonne misanthrope convaincue, je suis moins dérangée par leur conversation maintenant que les autres sont plus capables d'aligner deux mots. Ça peut même me manquer, parfois. Enfin pas trop, parce que faire la route seule en volant deux trois bouquins de ci de là pour passer le temps, c'est aussi vachement mieux qu'un débat politique sur comment on est censé survivre tous ensemble.
Je suis pas faite pour la vie de groupe. Encore moins pour la vie de couple. Et mon mari pourra vous certifier qu'être constamment avec moi, ça n'a rien de très simple. Moi, pénible ? Moi, compliquée ? Si peu. J'ai juste des principes d'indépendances qui sont importants pour moi. Si William n'était pas aussi patient, et moi aussi amoureuse de lui... On en serait pas là lui et moi. Puis, avec lui, je me sens en sécurité. C'est important. Surtout maintenant que la population a drastiquement réduite et que je deviens également un gibier d'un autre type. Les joies d'un bond prodigieux en arrière dans tous les acquis et les batailles qu'ont mené les féministes jusqu'à nos sombres jours...

Et sinon, il y a mes filles. Jane et Catherine. Les choses les plus importantes sur terre, des trésors merveilleux.

Je savais de toute façon, il n'y aurait que certaine catégorie de gens parmi les survivants : Les psychopathes qui n'hésitent pas à tuer et qui s'en amusent même en se cachant derrière l'idée qu'il n'y a plus de règles, donc tout se justifie. Les paranoïaques que je mets avec les misanthropes, qui, en fréquentant assez peu les gens en générales avaient forcément moins de chances d'en croiser et donc plus de se démerder pour survivre. Les rats et les parasites, qui vivent aux dépends des faux-héros. J'fais partie des misanthropes et des rats. Cachés bien en évidence au milieu du monde. Mais comment j'aime pas vraiment être assimilée à un animal pas forcément valorisant, je préfère être une souris. C'est de la même graine mais en plus mignon.

Bon, c'était une chouette conversation, mais je ferais mieux de filer. J'ai piscine.

A toute.



and blood on my hands

Je ne suis pas très grande, mais est-ce vraiment important ? J'ai l'habitude de me dire que les talons aident à compenser ce que la nature ne me donnera pas. Par contre, cette dernière a eu la sympathie de me donner un corps assez enviable. Je ne suis pas bien grosse, mais j'ai des formes, et fut un temps ou je m'en servais lors des soirées un peu trop arrosées. A côté de ça, j'ai une longue crinière brune et bouclée, qui s'emmêle systématiquement. J'ai arrêté d'essayer d'en faire quelque chose quand j'ai compris que mes cheveux ont leur propre envie, et mode de pensées, et qu'un jour ils gouverneront le monde. Ou un truc du genre.

Je ne sais pas si je ressemble plus à ma mère ou à mon père, vu que je ne les connais pas, mais je suis sûre que l'un des deux avait les iris noirs, très sombres, et des petits yeux en amandes. On me dit souvent que j'ai une bouille sympathique, souvent surmonté d'un petit sourire cynique. Armé de mon meilleur humour (ou en tout cas, j'aime le croire), mes expressions ont tendance à facilement filtré sur mon visage.

Je n'ai pas de style particulier, par contre. Je m'habille selon mes envies, mes humeurs. Mon époux a appris avec le temps à traduire ma manière de me vêtir pour savoir comment s'en sortir en ma compagnie. On se comprend bien comme ça. Enfin, habituellement, c'est plutôt un jean et des bottes avec un pull simple, selon la saison, ou des robes d'été lorsque le beau temps revient. Maintenant, je ne suis plus certaine qu'un jour, j'aurais l'occasion de reporter une jupe ou des talons, mais il ne faut jamais perdre espoir.

a storm is coming

Je suis née dans le coin.

Enfin... Je crois.

Tout du moins, c'est ce qu'on m'a dit quand j'ai été en âge de demander. Et vu que personne savait vraiment d'où je venais ni de qui, j'ai vite été obligé d'arrêter de poser des questions, malgré mon envie d'en savoir plus... Chose assez courante quand on grandit dans un orphelinat qui ramasse des gamins sortant de dieu sait où. Je me suis faite une raison. Et avec un effort d'imagination, j'ai su combler les trous de mon histoire : Je faisais partie de ces petits êtres non-désirés, non-attendus, issus de l'union de deux anonymes qui ne savaient comment s'occuper de moi... Poétique, non ? Alors que la vérité, en elle-même, l'est beaucoup moins. Ma mère n'était probablement qu'une bêcheuse, à moitié droguée qui ouvrait trop facilement les jambes, tombée enceinte avant sa majorité mais ne voulant surtout pas le dire à papa maman pour pas avoir de problème... J't'en foutrai des problèmes, moi. Et mon père, un pauvre type qu'est probablement décédé d'une overdose peu de temps après. Ou d'un autre truc de camé, sans intérêt finalement. Là encore, je me suis faite une raison.
Au milieu de tous ces gosses à problèmes sans buts dans la vie, des raisons, j'ai toujours sut en trouver. J'en avais à la pelle, me servant à justifier un peu tout et n'importe quoi. J'étais peut-être pas la plus mal lotie au milieu de ces échantillons d'emmerdes en puissance. Ouais, j'porte pas dans mon coeur tous ces gens qui m'ont vu grandir et que j'ai côtoyé pendant toutes ces années. Mais faut dire ce qui est, j'avais jamais vraiment trouvé ma place au milieu de ces gosses à problème qu'avaient des crises d'identités existentielles... J'étais plutôt du genre à me foutre dans mon coin avec un livre à la main, à aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte. Elle l'était, définitivement. Et c'était pas bien dur d'avoir autre chose à offrir qu'un lit dégueulasse dans un bâtiment qui tombe en ruine.

C'est sûrement parce que j'étais déjà aigrie par la vie qu'on a jamais voulu me sortir de tout ça. Et aussi parce qu'à part pour dire des gros mots, je l'ouvrai pas beaucoup. Au fond, j'étais un peu comme une bête blessée, qui se terrait dans son coin pour pas avoir à faire au monde. Et ma blessure, un énorme égo meurtri qui m'avait contrainte, une grande partie de mon enfance, à ne pas vouloir me mêler aux autres et à me construire seule. Je trouvai refuge dans les livres, de petits comme de grands auteurs, qui m'offraient à chaque fois mille réponses à une question. Grâce a eux, j'ai fini par me faire une raison pour un peu tout, j'ai fini par comprendre pourquoi et à me dire que "parce que". Mais comme tout, ça laisse des séquelles. Les miennes ont marqués chacune de mes décisions, faisant de moi une belle névrosée.

Mais, je peux pas dire, j'ai pas eu de bons moments là-bas. J'y ai compris la vie à coup de poings, à coup de griffes. J'y ai appris l'amitié le plus simplement possible, bien loin du monde perché qu'on regardait de nos fenêtres. J'y ai appris à me défendre comme une sacrée furie. Je connaissais le monde de la rue, embarquée à chaque fois avec des compères de fortune, sur le bout de mes dix doigts. J'ai volé, j'ai frappé, été frappé, mais j'ai jamais pleuré. Toujours la tête haute derrière mes airs chétifs. Et quoiqu'on en dise, j'ai été une gamine sacrément heureuse.

A ma manière. Mais c'est pas le plus important.

Et à mes dix-huit ans, on m'a foutu à la porte avec un sac et dix dollars pour un repas. En m'disant que j'aurais qu'à en faire ce que je voulais même. Et sans pouvoir regarder en arrière, j'me suis lancée dans la vie. J'ai fait ce que je savais faire de mieux : des conneries. Jusqu'à ce que je me range dans une librairie entre deux bouquins poussiéreux, pour y trouver un job digne de moi et de ce que j'aimais, sous la tutelle d'une bonne femme sacrément caractérielle et de son mari-serpillère. Un petit truc de quartier, modeste en soi, mais bien pour moi.
J'ai emménagé dans un immeuble miteux dans une petite ville pas loin de Seattle. J'ai commencé à construire ma vie au milieu de voisins un peu envahissants quand on a des séparations fines et d'autres un peu plus flippants quand on y regarde de plus près.

Et puis, il y a eu William.

Je l'ai rencontré quelques jours avant mes vingt trois ans, et dans un premier temps, je n'ai vraiment pas prêter attention à lui. La première fois que je l'ai vu, je n'ai échangé que quelques mots avec lui pour enregistrer l'une de ses commandes. Quelques temps plus tard, il est revenu. Et trois jours après. Et encore trois jours après. Sans jamais que je ne me doute de rien. Il a fallu que ma patronne m'enfonce le coude dans les côtes pour me dire « il est vraiment pas mal celui-là » et que j'esquisse un petit sourire en disant « ouais, pas mal ».

Puis, il y a eut les conversations et finalement un cadeau devant la librairie, une fois. Un cadeau en rapport avec un bouquin de Sherlock Holmes dont nous avions discuté lui et moi. Une édition originale qu'il avait eu un mal fou à dénicher, et qu'il tenait à m'offrir. Avec en plus la demande d'un rendez-vous. Un premier rendez-vous. Sa lettre disait « un dîner, et si non, juste un café ». Dans le doute, j'ai accepté le café. Et le soir, j'ai demandé le dîner.

Nous nous sommes rendus compte ce jour-là que nous étions vraiment très différents. Deux caractères forts, deux parcours de vies très éloignés... Mais dès que j'ai appris à le connaître, j'ai appris à l'aimer. Même si c'était difficile à encaisser, à comprendre, pour moi. Même si ça n'avait aucun sens dans le fond et que je trouvais ça dingue, nous nous sommes mis ensemble. La première année a été faite de très bons moments et de disputes. La seconde dans la lignée de la première, en pire puisque nous avons emmenagé ensemble. Et dans la foulée, il m'a demandé en mariage. Et à partir de là, il n'y a plus eu de disputes comme toutes celles que nous avions avant. Plus de doutes. Juste une confiance limpide l'un envers l'autre. Il voulait être avec moi, et je voulais être avec lui.

Je me suis faite appelé madame O'Connell, et j'en étais tellement fière.

Puis en 2009, je suis tombée enceinte. C'était inattendu et parfaitement étrange. Nous n'avions pas de famille avec qui partager la nouvelle, mais des amis qui l'ont très bien accueilli. Et William a été l'homme le plus heureux du monde lorsque je lui annonçais ça. Moi ? J'étais morte d'inquiétude. Les neuf mois qui ont suivi la découverte ont été un enfer hormonal sans précédent. Heureusement que mon très cher anglais était d'une patience d'ange. Car le 15 avril 2010, Jane est née. Une véritable merveille que j'ai aimé immédiatement. Et quatre mois plus tard, rebelote. Un deuxième en route. Catherine, qui est venue au monde le 21 mai 2011.

Nous vivions bien. Nous étions heureux. C'était tout ce qui comptait. Nos deux filles grandissaient bien, nous envisagions éventuellement de remettre le couvert...

Et en un mois, plus rien n'a été pareil.
on the highway to hell

William travaillait beaucoup depuis quelques temps. Il partait tôt pour rentrer tard. Ça m'a posé question quand les informations ont commencé à passer des messages bizarres. Chaque matins, dans la voiture, j'avais l'habitude de les écouter d'une oreille distraite.

Parmi le quotidien, il y avait les disparitions. Et progressivement, on s'est mis à parler d'agression. Puis de morts. Puis de violence. De choses comme ça.

Notre quotidien n'a pas vraiment bouger durant la première semaine. Si les messages allaient crescendo dans la bizarrerie puis l'horreur, on faisait comme si de rien. Et puis un soir, William m'a demandé de ne pas amener les filles à l'école. Devant mon air troublé, on a parlé. Pour la première fois depuis presque dix ans de vie commune, on parlait de l'actualité, chose que nous ne faisions quasiment jamais. Le monde changeait. Il se métamorphosait. Comme un cancer qui le gangrenait et le rendait fou.

Le monde devenait dingue.

William me disait que c'était passager. Au fond, il espérait surtout que c'était le cas. « Passager ». ça devait revenir vite à la normale, parce que l'état fonctionnait toujours, gérait les choses, bref. En tout cas, c'était ce qu'ils disaient, clamaient, haut et fort. Il n'y avait pas de raisons de douter. Même si au fond, j'étais morte de trouille et de peur. Alors, soit. J'ai fait comme il a dit. Je lui faisais confiance, je croyais en lui. Je comprenais ce qu'il me disait à mi-mot.

Et durant une matinée, j'ai reçu un appel de William. Il me disait que des militaires allaient venir nous chercher dans l'heure, que je devais préparer nos valises, prendre le nécessaire, ne pas forcément trop me charger. Les filles m'ont aidé. Elles ont fait leur sac en prenant les jouets qu'elles préféraient. Et je leurs disais faire le nécessaire pour revenir chercher les autres si on ne rentrait pas très vite.

Et en effet, dans l'heure, deux hommes ont tapé à la porte de notre maison. Nous ont demandé de les suivre jusqu'à leur camion, où ils ont aidé mes filles à grimper et nous ont amené jusqu'au lycée Garfield.

Quand William nous y a retrouvé le soir, j'ai compris une chose : ça n'était pas prêt de s'arrêter. Et il faudrait désormais faire au mieux.

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MessageSujet: Re: Les machins.   Les machins. EmptyDim 18 Oct - 11:58


GARY WARREN
39 • AMERICAIN • MEMBRE D'UN GANG • //
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dark heart is beating


 Honnêtement, Gary, c'est pas un enfant de choeur. Il est à moitié sociopathe, l'autre moitié asocial, complètement dans son monde et à la franchise qui frôle trop souvent avec l'insolence. C'est plus une ombre sur un tableau qu'autre chose. Faut arriver à la supporter, lui et ses manières, lui et ses méthodes pour le moins douteuse, sans parler de ses humeurs souvent massacrantes, sinon dérangeantes.

  Outre ça, il aime bien rendre service. Il est certes farouche, du genre à mordre une main tendue, mais lorsqu'il a de quoi s'occuper l'esprit et les dix doigts, on peut plus le détourner de sa tâche. Il est bon bricoleur, même si sa compagnie laisse à désirer. On le connait peu bavard, taciturne, parfois violent.

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• Rose A. Warren. Tornado
Cette nana, c'est la femme d'une vie. Et il a fallu que ça soit la mienne. On s'est aimé, et pour ma part, plus que de raison. Sauf que, même si c'est dur à admettre, tout a capoté, et c'est pour la majorité de ma faute. J'sais pas pourquoi j'suis aussi con, mais au bilan, j'ai perdu l'Amour. Si après notre séparation, tout a pas été des plus simples, j'avais bon espoir qu'on se remette ensemble. Puis y'a eu l'apocalypse, puis les coupures des communications. Ça fait une paie que j'ai plus de ses nouvelles, et j'peux pas cacher que ça me rend fou d'inquiétude. Mon but ? Les retrouver, elle et notre fils.

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• Joseph « Joey ». Brother in arms
Ou mon meilleur ami. On a fait les quatre cent coups ensemble, et aujourd'hui, on survit ensemble. Y'a pas à chipoter, ce type est un peu timbré, mais il a toujours été d'une fidélité exemplaire. J'suis comme un frère pour lui. Il est comme un frère pour moi. Il a toujours pu compter sur ma présence, comme je sais qu'il me sauvera à chaque fois les miches si les choses tournent au vinaigre. Il a toujours été dans le décor (et c'est pas pour rien que c'est le parrain de mon fils), je ferais tout pour qu'il le soit toujours.

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• Norman Warren. blood on blood
Norman. Mon fils. Ma raison d'être et de vivre. J'pensais pas qu'on pouvait aimer un môme comme ça. J'veux dire, j'ai clairement pas la gueule à être papa, mais j'le suis. Et mon gamin m'offre tout ce qu'il faut pour donner le meilleur de moi-même. Avant la séparation avec Rose, j'ai toujours été là pour lui, et malgré son jeune âge, il a toujours été là pour moi. Je crois que s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer.

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• Maximilien Brenton. little kid
Max est le fils de Graam, celui que j'ai eu comme patron, et que j'ai envisagé comme un père fut un temps. Il a toujours été un gamin assez intelligent, mais qui se pense plus intelligent que tout le monde. Parfois, il m'agace, parfois, il m'amuse. Mais on peut pas dire que c'est une chiffe molle. Nan. Ce gosse traverse les épreuves la tête haute, quand tout l'abandonne, il continue. J'en prends soin, comme Graam l'a fait avec moi quand il le pouvait encore.


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MessageSujet: Re: Les machins.   Les machins. EmptyDim 18 Oct - 12:23


REESE O'CONNELL
30 • AMERICAINE • LIBRAIRE • //
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• Christina Karlson. Friends
Christina est la femme de Alan. Je la connais depuis bien moins longtemps que son mari, mais elle n'en reste pas moins une femme admirable. Moi, en tout cas, je l'admire énormément. Pourquoi ? Je ne sais pas. J'aimerais devenir comme elle, j'aime à penser que j'étais en bonne voie. Les choses réellement importantes, elle les chérissait avec soin. Quand Catherine est née, j'ai d'ailleurs demandé à ce qu'elle soit sa marraine. Ça m'a semblé évident. Mais depuis la fin du monde, nous n'avons aucune nouvelle d'elle, ou de Alan. J'espère qu'ils vont bien.

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Man

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• William O'Connell. Loving Husband
William est mon époux. L'homme que j'ai le plus aimé dans ma vie, et que j'aime encore. Ça fait tellement de temps qu'on est ensemble que je ne peux plus m'imaginer un quotidien sans lui. Je l'aime si fort que j'en ai eu des enfants avec lui. Il m'a offert deux merveilles, Jane et Catherine, et si les choses n'étaient pas parties à vau-l'eau, je pense qu'on ne se serait pas arrêté en si bon chemin. Notre vie ensemble était magnifique. J'ai l'impression que tant qu'on est tous les deux, rien ne pourra nous arrêter. Même pas l'Apocalypse... Enfin... J'espère.

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• Alan Karlson. Friends
Alan a été le témoin de William a notre mariage, et également le parrain de Jane. Ce n'est pas pour rien qu'ils sont meilleurs amis, ces deux-là. En fait à la base, c'est moi qui les ai présenté. Et c'est Alan qui m'a poussé dans les bras de William. Je le connais depuis des années, tellement que je ne les compte plus. Il venait régulièrement acheter des bouquins à la librairie où je travaillais, et de fil en aiguille nous avons sympathisé. Puis nous sommes devenus très proches, tellement qu'il fait parti de la famille désormais.


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MessageSujet: Re: Les machins.   Les machins. EmptyDim 18 Oct - 12:34


HOPE SERENA COOPER
31 • AMERICAINE • SECRETAIRE • //
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• HEATHER J. MOORE. best friend
Heather est ma meilleure amie, presque comme une sœur. Nous nous ressemblons beaucoup, et le temps que nous avons passé ensemble n'est même pas quantifiable. Quand je suis partie de la maison, elle m'a suivi sans poser de question. Ça m'a donné l'impression que nous nous évadions ensemble d'une vie qui nous emprisonnait. A chicago, nous sommes restées proches, colocataires même. Nous avons suivi nos frasques jusqu'au bout, d'un soutien inestimable l'une pour l'autre. Alors, quand mes parents sont morts, que l'Apocalypse a éclaté, Heather était la première personne que j'ai mise dans mes valises. Partir sans elle n'avait aucun sens.

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• DARYL COOPER. Big brother
Mon grand frère, et la seule famille qui me reste encore avec sa fille, ma nièce, Emily. Nous ne sommes pas vraiment proche, la vie a eu le temps de nous séparer, mais avec l'apocalypse en jeu, je pense que c'est important que nous restons ensemble. Peut-être que c'est absurde, sûrement que nous nous battons contre des moulins sans savoir que ça n'a aucun sens, ni aucun but... Dans tous les cas, je suis contente de pouvoir le compter dans mes rangs, et de survivre avec lui. Je ferais tout pour que lui et Emily aillent bien.

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